TREMBLEMENT DE TERRE. -- Huit communes ont demandé la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle et attendent un verdict ministériel imminent
Août 2006. Quatre jours après que la terre eut tremblée, une partie de la maison des Davis s'était effondrée
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Mandie et Christopher Davis buvaient une coupe de champagne lorsque la terre a tremblé, le 23 août dernier. Il était 22 heures pétantes lorsqu'un séisme, d'une magnitude de 4,2 sur l'échelle ouverte de Richter, a touché la commune de Massac. Ce soir-là, le couple anglais résidant à Verrières depuis avril 2005 fêtait tranquillement son anniversaire de mariage et n'a pas senti la moindre secousse. Pourtant, quatre jours plus tard, un pan entier de leur maison s'est complètement effondré. Pour eux, aucun doute, le phénomène sismique en est à l'origine.
La vibration, qui a été ressentie en Dordogne, dans les Deux-Sèvres et même en Vendée ou en Haute-Vienne, a surtout touché les deux territoires charentais. Au cours de l'été et l'automne 2006, une vingtaine d'habitants se sont manifestés dans le département auprès de leur mairie afin de signaler des dégâts post-séisme. Au final, selon la préfecture, huit communes ont envoyé un dossier de demande de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle : Champmillon, Jarnac, Linars, Nercillac, Salles-d'Angles, Verrières, Villefagnan et Angoulême.
Réponse prévue pour février. La commission interministérielle (ministères de l'Intérieur et de l'Economie) devrait normalement se réunir et donner son verdict à la mi-février. L'arrêté, s'il était décidé, deviendrait officiel au début du mois de mars après que le procès-verbal eut été dressé. Pour l'heure, l'instruction est toujours en cours. Toutefois, comme le précisait déjà le bureau central sismologique français au lendemain du phénomène, les dégâts sont plutôt bénins. « Les notes préliminaires relèvent justement qu'il y a eu peu de détériorations », souligne Evelyne Cassinat à la préfecture. A Linars, la maison secondaire d'une Parisienne aurait été lézardée suite aux vibrations. A Nercillac, tout comme à Angoulême, trois habitants se sont plaints de nombreuses fissures sur leurs murs. Les autres communes font également état de dommages superficiels.
Les époux Davis semblent finalement les plus touchés. Depuis leur déconvenue, ils ont dû construire un nouveau mur et consolider leur demeure pour ne pas qu'elle s'écroule. Si l'état de catastrophe naturelle devait être reconnu sur la commune de Verrières, ils pourraient demander un remboursement auprès de leur société d'assurance et peut-être, de nouveau, sabrer le champagne.