Les plus violentes tempête du systeme solaire
La grande tache rouge est un gigantesque anticyclone de l'atmosphère jovienne. Long d'environ 40 000 km et large de près de 13 000 km, il est donc gros comme trois fois la Terre. Des vents y soufflent à plus de 500 km/h.
Elle est visible même depuis la Terre avec un télescope d'au moins 115 mm de diamètre et un grossissement de 100x. Avec une période de rotation d'environ 6 jours, cette Grande tache rouge, qui peut donc passer deux ou trois fois au Méridien central de Jupiter au cours d'une même journée, est bien placée pour l'observation environ 1 heure avant et après ce passage... à condition toutefois que Jupiter soit visible dans votre ciel.
Comme on peut le voir sur la photographie ci-dessous, la Grande tache rouge est entourée d'un ensemble complexe d'ondes turbulentes qui peuvent donner naissance à un ou plusieurs petits anticyclones satellites comme le nuage blanc de l'image qui est de la taille de la Terre.
Il fut découvert pour la première fois par Cassini en 1690 et n'a toujours pas disparu depuis. C'est un record de longévité exceptionnel pour un anticyclone (sur Terre les anticyclones ne durent que quelques dizaines de jours). Même si des phénomènes similaires sont enregistrés dans les atmosphères de toutes les planètes à atmosphère gazeuse, aujourd'hui encore, les scientifiques s'interrogent sur l'origine exacte de cette formation et sur le mécanisme qui l'entretient aussi régulièrement.
Dans la troisième dimension, on a pu noter que le sommet des nuages de la Grande tache rouge s'élève à plus de 8 km au dessus du sommet des nuages environnants. Habituellement, les formations blanches sont formées de nuages de très haute altitude et les formations brunes sont au niveau des nuages les plus nombreux. Ainsi, l'origine de la couleur très marquée de la Grande tache rouge ne fait pas l'objet d'un consensus, même s'il est probable qu'elle réclame des composés organiques complexes ou des molécules phosphorées ou sulfurées.
Des simulations ont indiqué que sa stabilité peut provenir de l'absence de surface solide sous la Grande tache rouge (qui évite ainsi la plus grande partie de la dissipation par frottement) et d'une tendance naturelle à absorber les turbulences alentour (comme source d'énergie renouvellée puisée dans la chaleur de l'atmosphère jovienne).
Toutefois, les observations montrent que la Grande tache rouge a perdu la moitié de sa taille au cours du XXe siècle. En l'absence d'élements plus probants, les scientifiques ne savent décider s'il s'agit d'une tendance qui amènera sa disparition complète (certains vont jusqu'à parler de changement climatique global en cours sur Jupiter) ou s'il s'agit d'une fluctuation aléatoire normale (et donc seulement transitoire).
Voici une ci dessous une photo haute resolution de l'anticyclone de jupiter prise par Voyager 1
Mais contrairement à ce que l'on pourrait penser ce n'est pas sur cette planète que règne les vents les plus violents. Mais c'est sur Neptune ou la vitesse des vents a l'équateur est inégalée dans le système solaire.
La Grande tache sombre est une tache foncée observée sur Neptune similaire en apparence à la Grande tache rouge visible à la surface de Jupiter. Cependant, contrairement à la tache de Jupiter qui est en fait un anticyclone, celle qui fut visible sur Neptune était plutôt une sorte de « trou » dans l'atmosphère de la planète, semblable au trou de la couche d'ozone de la Terre.
Cette tache a été observée pour la première et dernière fois par la sonde Voyager 2 lors de son passage auprès de Neptune en 1989. Elle était comparable en taille à celle de Jupiter, et localisée dans l'hémisphère sud. Les vents mesurés à l'intérieur de la zone sombre s'élevaient à près de 2400 km/h, les plus élevés jamais mesurés sur une planète du système solaire. Des nuages composés de cristaux de méthane et de glace pouvaient être observés au-dessus de la tache sombre.
Lorsque le télescope spatial Hubble fut braqué en direction de Neptune en 1994, la tache avait disparu. Toutefois, une autre, de taille inférieure, était apparu dans l'hémisphère nord de la planète. Les phénomènes amenant à la création de ces taches de couleur sombre reste toutefois inconnu pour l'instant.