Les trombes en Midi Pyrénées
RésuméDans la période de 1844 à 2001 on a recensé 8 grandes trombes en Midi pyrénées. L’étude de ces grandes trombes a conduit aux observations suivantes :
- Mai et septembre semblent êtres les mois à plus forte fréquence avec un maximum pour le mois de mai ;
- Le maximum de probabilité se situe entre 11h et 14h loc., avec un second maximum entre 16 h et 20 h loc. ;
- Les départements les plus à risques semblent être la Haute Garonne le Tarn et Garonne ainsi que les Hautes Pyrénées et le Gers ;
- La largeur maximum des trombes semble être de 200 m et la largeur minimum de 25 m avec une moyenne de 131 m ;
- La longueur moyenne des trajectoires des trombes est assez faible avec une valeur de 5 km pour un maximum enregistrer de 13 km ;Je vous présente aussi le début de notre travail à moi, enzo,alain,et lionel sur le recensement des tornades en midi pyrénées. Ce dossier ne concerne que les tornade réellement recenser ou d'ont j'ais les photos ou encore lorsque j'ais la confirmation par M. jean dessens. Il y a certaines des tornades comme Carbonne et celle de Lannemezan dont les photos seront bientôt disponible. Il a aussi les tornades d’ont nous n'avons aucune informations mais qui pourront peut être s’éclaircir vue que je vais envoyer un courrier à François Paul en lui demandant des informations. Il y a aussi les cas que nous savons qu'ils sont recensé mais d'ont nous n’avons aucunes informations. Bonne lecture à vous tous.
Tornades recensées
Statistiques
Haute Garonne1844 Tornade à Escalquens (Haute Garonne)
19 septembre vers 12h
F3Temps : Orageux
Paysage ?
Visite personnelle sur le terrain : Non mais d’après M. jean dessens nous pourrions retrouver le chemin précis emprunté.
Longueur trajectoire : 3 km
Largeur trajectoire (m) : ?
Lieux : Esclaquens
Descriptions : Toutes les descriptions ci dessous dattes de 1844 et appartiennent à M. jean dessens. Ce document a luis même était réalisé par un ancien professeur de physique de l’époque. Ce document ma étais transmis par M. Jean dessens pour mon étude des tornades en Haute Garonne.
Vers 11 heures du matin, le temps était menaçant ; le vent d’autan (est-sud-est) soufflait avec force. Cependant vers 11 h 30, le vent d’ouest se lève à son tour. Sa violence est telle, qu’elle lui permet de lutter avec avantage sur le vent d’autan qui, comme tout le monde sait dans nos pays, est ordinairement très-fort. Il s’établit donc une lutte terrible entre ces deux vent ; le résultat est la formation ou au moins le mouvement giratoire d’une trombe sans pluie ; elle se présente sous la forme d’un nuage en vaste cône renversé et sans cesse en rotation très-rapide. A la vue de cette masse effrayante au milieu des airs, chacun tremble pour soi. Tout à coup elle s’élance sur un champ de maïs qu’elle renverse, coupe et disperse en tout sens. Dans sa marche progressive, qui est de l’ouest à l’est à peut près, elle paraît se relever pour revenir avec plus de fureur. Pour lors rien ne résiste à ses ravages. Les arbres sont déracinés, ou cassés, ou tordus. Toutes les tuiles canal qui couvrent la métairies de M.Férradou sont enlevées, lancées au loin avec grand bruit, ou entassées en divers endroits. Dans le hangar qui présente le plus de prise, toute la toiture est emportée d’un seul coup ; les poutres, les chevrons, sont arrachés de leur place, brisée et dispersés dans les champs voisins jusqu’à une distance de 6 à 700 m : un des murs du hangar est renversé ; une des portes à claire-voie est brisée en mille pièces que l’on ne retrouve pas ; le foin est dispersé au loin ; deux paillers considérables sont emportés et la paille est mise sous forme de corde. Un verrou d’une porte fermée est arraché. Une tige de fer, longue de 1m50 qui surmonte le dôme du pigeonnier, est aussi arrachée et portée à près de 200 mètres. Les soudures d’une boule en zinc au bas de cette tige, et d’un croissant fixé au milieu de cette même tige, sont en partie fondues ; le dôme lui-même tout en fer ou en zinc, est dérangé de sa place. Dans cette tourmente toute la volaille de la métairie, entraînée par le courant, est tuée par le choc des tuiles canales, des planches et chevrons qu’entraîne la trombe dans les airs, peut être aussi par des décharges électriques. Le fils du maître-valet, jeune homme de 13 à 14 ans, pris par la trombe, est enlevé, vainement cherche-t-il à s’accrocher aux branches des arbres autour desquels il tourne ; rejeté à terre, repris plusieurs fois, il est enfin laissé dans fâcheux accidents. Il n’en est pas de même d’un homme de 30 ans qui, pour fuir le danger, est sort précipitamment du hangar ; celui-ci, soulevé, roulé sur le sol, reçoit plusieurs coup de tuile canales et de débris de bois qui lui pleuvent sur le corps.
Après ces ravages à la métairies de M.Férradou, la trombe, se dirigeant à travers champs, coupe et renverse un vigne, détruit le maïs dans un champ voisin, emporte la toiture des habitations qu’elle rencontre, et continue ainsi jusqu’à la métairie de M. Fieuzet, commune de Belberant, à 3 km au moins de la métairie de M. Ferradou. Cependant, dans sa marche, elle agit comme par ricochets. Pendant que cela se passe à Escalquens, sans une goutte de pluie, le tonnerre gronde à Toulouse et dans les environs (Toulouse est au couchant et à 10 km à peut près d’Escalquens) ; la grêle tombe en abondance, mais la pluie surtout est telle, que de mémoire d’homme, dit-on, on n’en vis jamais une pareille dans le pays.
Tels sont les faits que nous avons pu recueillir sur le terrible phénomène du 19 septembre. Nous avons vu, le lendemain matin, tous les ravagent dont il a été cause et que nous venons de relater. Nous avons interrogé soit ceux qui ont été prit par la trombe, soit ceux qui l’ont vue de près, soit ceux qui se sont trouvés plus éloignées. Tous ont été d’accord sur le bruit continuel, sourd et effrayant qui se faisait entendre. Il n’en est pas de même du feu, que les premiers assurent avoir vu dans la trombe, tandis que les seconds et les troisièmes sont partagés. Ceux surtout qui étaient plus loin prétendent n’avoir vu qu’une espèce de fumée épaisse, qui leur a fait croire que le feu était à la métairie. Cependant il paraît que ceux qui assurent avoir vu du feu sont en plus grand nombre. Le témoignage des deux qui ont été prit par la trombe est un peu infirmé par la frayeur qui s’était emparée d’eux ; ils ne savaient ni ce qu’ils faisaient ni ou ils en étaient.
Le verrou de la porte ; l’appareil qui surmontait le pigeonnier, arrachés de leur place et offrant des points de fusion dans les soudures, nous paraissent des faits incontestables en faveur de la présence du fluide électrique dans le phénomènes. Nous parlons ainsi avec d’autan plus de confiance, que les employés de la compagnie d’assurance la France se sont montrés plus faciles à reconnaître les effets de la foudre, contre leurs intérêts, car la métairie était assurée. Il paraît même qu’ils ont reconnu les traces de la foudre ailleurs que dans le pigeonnier, à la cuisine par exemple.
Auteur : M. l’abbé Chambon, professeur de physique au grand séminaire de Toulouse.
1960 Tornade à Garac (Haute Garonne)
le 18 mai à 14 h 15
F3 Temps : Orageux
Paysage : Vallonnée, mais la tornade c’est former dans la plaine en bas de la colline de Garac et a continuait en la longeant sur 2 km.
Longueur trajectoire : 2 km
Largeur trajectoire (m) : 80
Lieux : Garac
Visite personnels sur le terrain : Oui visite de l’ensemble géographique de la zone. (Nous devrions bientôt aller voir les restes de la chapelle de Noïc, dont d’après un témoin que nous avons interrogés il devrait en resté les fondations)
Descriptions : Toutes les descriptions ci dessous appartiennent à une fiche de renseignement remplie par le maire de Garac en 1960 et qui m’a était donner par M. jean dessens. Ce document m’a étais transmis par M. Jean dessens pour mon étude des tornades en Haute Garonne.
Commune : Garac Département : Haute Garonne 31
Date : 18 mais 1960 Heure : 14 h 15 Durée : ?
Observations (Aspect, Bruit, Phénomènes électriques, grêle …)
Un immense nuage tourbillonnant avec une sorte de longue queue.
Bruit intense-comme un grand souffle-pas d’éclairs ni de grêle.
Sauf de la pluie à la fin du passage de la tornade.
Nature des dommages (dimensions et orientation de la bande sinistrée, nombre de personnes blessées, de maison sinistrées, d’hectares de forêts détruits,…)
Direction Est-ouest déplacement sur une longueur de 2 km environ. A Garac pas de personnes bléssées-1 ferme entièrement détruite ainsi que 2 autres endommagées avec ses dépendance étables-hangar-quelques bestiaux légèrement bléssés-volailles tuées-matériaux tels que tôles ondulées-grillag-boiserie emportées à plusieurs centaines de mètres- arbres tordus cassés ou arrachés. Pylônes électriques sectionnés-des tranchés d’arbres arrachés ou cassés dans la forêt communale.
Autres communes atteintes : M Bellegarde- le hameau de Noïc- quelques dégâts aux toitures- et la chapelle de Noïc entièrement détruite.
Cas semblables de trombes dans le passé (communes et date si possible ) :
Rien a ma connaissance
1980 Tornade à Toulouse (Haute Garonne)
15 mai 1980 à 20h15
F2Paysage : Paysage de plaine
Longueur trajectoire : 2 km peut être mais il nous faut refaire le trajet précis
Largeur trajectoire (m) : ?
Lieux : Toulouse
Visite personnels sur le terrain : Non ( nous devrions néanmoins aller aux archives départementales vue qu’il existe des articles de journaux parlant de la tornade)
Descriptions : Trombe formée sur l'aérodrome de Blagnac. Toitures emportées, une maison de retraite évacuée. Quartier de Casselardit, près de Purpan..
Le ciel toulousain avait un aspect étrange, jeudi soir, vers vingt heures trente. Malgré l’orage qui rugissait, le soleil inondait la pluie d’une intense lumière… Tout-à-coup, derrière le CHR de Purpan, les cumulus s’amalgament d’une force incroyable, se dresse aux abords de la Garonne. Il ne lui faudra pas plus de quatre minutes pour ravager entièrement un quartier ; trente maisons sont endommagées, des toits emportés, des arbres déracinés, des vites brisées… C’était un petit parc tranquille. De grands arbres, des massifs de fleurs, des buissons, une petite mare où barbotaient quelques canards, c’est là que venaient se promener les pensionnaires de la maison de retraite Pierre-Ducis, 92 avenue de Casselardit. Hier matin, malgré le soleil et le piaillement des oiseaux, c’était un spectacle d’apocalypse. Les troncs on été arrachés, et les branches hachées jonchent le sol. Entre la terre éventrée et les souches, pendent de grosses racines sectionnées. Un platane donne l’impression d’avoir été tordu dans une gigantesque tenail. Son bois éclaté crève l’écorce torsadée. Au loin la faîte de quelques arbres brisés en deux, effleure la terre. Mais c’est l’annexe de l’institution qui a été le plus touchée ; un pan entier de toit emporté : On ne l’a pas encore retrouvé. Peut-être est-il allé s’abîmer dans le fleuve, juste derrière ? D’ailleurs, bien des maisons aux alentours ont perdu des tuiles. Au total, une trentaine de villas on été endommagées.
Le bâtiment principal de la maison de retraite, un petit château en brique rose, lui non plus n’a pas été épargné. Un petit toit pyramidal, juché sur une tourelle a été bousculé. Plus loin trois voitures on été écrasées sous le poids d’arbres abattus par la tempête. Le lieutenant Cambon était à la caserne jacques Vion lorsque la tornade s’est déclenchée ; j’étais au deuxième étage, avec une paire de jumelles : un énorme nuage noir vrillé s’est formé du côté de l’Hôpital Purpan, et a suivi la Garonne… Il doit s’agir de la queue d’une tornade… Il y avait quelque chose de semblable, il y a une trentaine d’années, à Portet-sur-Garonne… Parmi les pensionnaires de la maison de retraite, Mme Logeraud : quelle peur : j’ai cru que c’était la fin du monde, ou un cataclysme quelconque ; j’ais pensé à un bouleversement de la terre, tellement c’était fort ! C’est incroyable.
Une autre dame a vu : … Un gros nuage, noir, brun, de forme très allongée… et ensuite… toute la maison a tremblé… Ca a fait un bruit formidable, comme un avion qui s’écrase… Dans le regard anxieux de cette vielle dame, les instants de terreur renaissent… Tornade furieuse, tornade étrange aussi… Au beau milieu du parc, entre les souches déracinées et les bâtisses endommagées, une verrière intacte. Pas un carreau ne manque ! Dans l’annexe, à l’intérieur, sous le toit dont un morceau s’est envolé, une cloison entière est tombée. Mieux encore, dans une autre villa, dont toutes les issues étaient hermétiquement closes, une cloison aussi s’est effondrée. Chez Mme Serres, 89, avenue de Casselardit, la cheminée est tombée dans une salle de bain ! A quelques deux cents mètres de cet endroit, tout est indemne…
Etrange comportement de ce caprice de la nature… Lorsque c’est arrivé, raconte un témoin, j’ai à un tremblement de terre ; la lumière s’est allumée puis s’est éteinte, les portes se sont ouvertes et fermées toutes seules, toute la maison a été secouée. Quant à la directrice, Mme Davrinche, elle a remarqué quelque chose d’anormal, lorsqu’elle entendit les casseroles gémir dans la cuisine…
Quelques secondes après les carreaux volaient en éclat, les toitures se soulevaient, les murs vibraient dans un grondement de tonnerre. Le château subissait les forces démoniaques des éléments déchaînés… Dès l’alerte donnée, les pompiers sont sur les lieux, sous les ordres du colonel Pujos et du commandant Serrano. Très efficacement, ils parent au plus urgent, assurant la protection des personnes. Puis viendront M.Riera, secrétaire général du bureau d’aide sociale dont dépend l’institution et M.Farré, adjoint au maire, qui visitera les pensionnaires sinistrés. Car dix-sept d’entre eux, qui se trouvaient à l’annexe(bâtiment le plus touché) ne peuvent rester dans ces chambres n’offrant plus de garanties de sécurité. Ces personnes, malades, seront évacués dans d’autres centres : cinq iront à la clinique Varsovie, douze aux sept Deniers en attendant que les réparations soient effectuées. C’est pour moi le problème le plus dramatique, nous explique la directrice de la maison de retraite, Mme Davrinche. Très âgées, seule pur la plupart du temps, elles étaient hébergées ici avec quelques-uns de leurs meubles, et avaient trouvé une structure d’accueil qui leur convenait.
Ici, elles se sentaient bien, en confiance avec le personnel. Cette tornade d’hier soir, et leur transfert aujourd’hui vont sûrement beaucoup les traumatiser… Vien sûr, nos employés iront les voir et s’en occuperont, mais c’est dur à leur âge, un pareil bouleversement… Plus que les questions matérielles, c’est cela qui me cause le plus de soucis… Espérons que ce quartier sinistré retrouvera sa quiétude d’autrefois, et que ces personnes âgées pourront réintégrer ce parc qu’un soir, al nature déchaînée a dévasté.