Juin 1995?Que s'est il passé en seine maritime?

Bonsoir à tous,comme la plupart de chaque passionnée d'orage.La passion est venu souvent lors d'un orage trés violent qu'on à gardé dans nos mémoires.Moi ce fut en juin 1995,un moment terrible qui restera à jamais gravé dans mes mémoires.Même parfois,je veux évacuer ce moment car c'était vraiment terrible.Vous comprendrez pourquoi dans le résumé.Voila jusqu'a ce moment là,je pleurais à chaque orage.J'avais tellement peur que je m'enfermais dans mon armoire pour me sentir en sécurité.Peur de l'orage,chaque coup de foudre,je pleurais tellement que c'était fort.je me planquais sous mon lit ou je me mettais en plein dans le noir au fond du garage dérriére les buches.Mais le pire fut en 1995 en juin.Nous revenons d'un voyage de CM2 de fécamp précisément. Nous revenons de fécamp sous une chaleur intenable.Il faisait tellement chaud qu'on avait une brume jaune mais on voyait le soleil.On se saurait cru en plein désert.Les parents de mon pote ainsi que les miens etaient partis à la montagne,et on devait garder la maison.On était tout seul donc à la maison.On décide de jouer à la console mon pote et moi même quand soudain: un grondement se fait entendre dehors.On commence à trembler comme des fous.On sors dehors,je dis : c rien ,on voit encore le soleil sous une chaleur lourde et moite.Nous voyons toujours cette brume jaune bizarre.On rejoue ensuite et on entend de nouveau un grondement: on resors,toujours la même configuration.soleil ,brume jaune et chaleur moite et lourde.On rejoue quand soudain encore une fois un grondement encore plus fort se fait entendre.Nous sortons et on voit un sorte de nuage rotatif au dessus de nous avec la base centré au dessus de la maison.Le truc tournait sur lui même en s'agrandissant progressivement tout en tournant.Là on commencait à avoir peur car des grondements se faisaient de plue en plus entendre.Lui aussi avait une peur terrible des orages,cetait un truc de folie.Je vais à la cuisine, quand soudain : boummmm avec un flash blanc et je vois le poile qui atterit contre le mur.La détonation fut tellement forte qu'on à ete projeté à terre,on ne voyait plus rien et on entendait plus rien pendant 15mn.On arrive à retrouvé notre voix en larme ainsi que notre vue mais progressivement. On pleurait tellement que ca n'arretait pas de canarder dans tout les sens.SOudain un autre eclair tombe chez le voisin faisant fendre l'arbre en 2.On la vue exploser.On était tout seul à la maison,personne pour nous aider.Tandis que la base tournait au dessus de nous,l'orage continuer dans une rotation à s'étendre sur tout le tour du village en faisant une base noire cerculaire.Autour de cette base,on avait un cercle bleue,cetait incroyable à voir.On redescend quand soudain on entend les grélons qui tombe de plus en plus fort sur le toit.On descend au garage,on se planque derriere les buches. Aprés la gréle,mon copain décide de partir chez lui,j'essais de l'arreter en disant que c'est trop dangeureux.Malheureusement une chose terrible arrivera juste aprés son départ: .

Je remonte dans ma maison et elle se mit tout à coup à trembler et le vent se levait d'un coup dehors faisant basculer les arbres comme il voulait.Une peur terrible,les casseroles qui tapaient contre le mur.J'avais tellement peur que je decide d'aller dans mon garage et de m'enfermais dans mon armoire pour laisser passer le coup de vent.Avant d'entrer dans l'armoire,unepetite fenetre explosa dans mon garage et se transforma en véritable projectile.Je rentre dans mon armoire.Aprés le coup passser,je resssors dehors,je vois mon sapin par terre.Ce sapin etait mon idole à la maison ou j'étais,j'arretais pas de contempler ce sapin tellement qu'il était magnifique mais on m'apprend une chose terrible par la suite: mon pote lui n'avait pas survécu,du à une projection d'un morceau de vitre dans le cou .Un moment terrible qui restera gravé en moi car c'était vraiment mon vrai pote de toute mon enfance.On avait peur de tout les 2 de l'orage et je prenais l'orage comme un maudit. Sur le coup,je redescend de nouveau vers la maison et je vois le bassin au nord du lotissement qui céde à cause de la pluie diluvienne qui tombait.Je cours chez moi en pleurant tellement que j'avais peur,je transporte l'armoire du garage au salon.Le vent avait endommagée le toit et l'eau passait à travers.J'avais l'eau qui descendais de l'escalier.Le garage fut inondé à 1m50.Je m'enferme donc dans mon armoire dans le salon en attendant que l'orage cesse totalement.Je ressors le lendemain,et je vois débris,dégats devant chez moi.Depuis ce moment là, je suis devenu passionné tellement que les phénoménes naturels m'ont impressionné.A ce moment là,la nature voulait me tuer pour moi.Depuis ça,je me dit,faut que je prenne ma revanche surtout ce qu'elle m'as fait pour avoir une telle peur et pour avoir tuer mon meilleur ami.De plus cette orage n'était pas prévue.Cettte orage m'as marqué a vie car j'ai pu voir qu'un orage peut tuer! et que la prevision est pas totalement bonne pour prévoir les orages.Pour prouver à la nature que je peux la gagner,j'essais de trouver un truc qu'on as jamais découvert dans les orages afin de rendre cette honneur du passé qui fut vraiment terrible.

Bref un orage qui restera à jamais gravé dans mes mémoires.

A toute .Baptiste666

Marrant ça, en Juin 95 il y a eu également de terribles orages dans les Vosges; il y avait le feu de la St Jean et nous étions sur une colline avec ma bande de copains, c'était indescriptible tellement il y avait d'éclairs, vent à au moins du 100 km/h les bâches se sont envollées, j'avais une trouille bleue mais ce fut l'ORAGE qui me fascina...

J'avais déjà lu ton histoire très émouvante sur un autre forum.
On voit bien que les orages ne sont pas seulement source de plaisir mais aussi de drame, et c'est clair que la première chose à faire à ce moment-là était de vous planquer le plus loin possible des fenêtres et des cheminées, si possible dans un placard. Et ton copain n'aurait JAMAIS du partir. Jamais.
Enfin ce qui est fait est fait, je ne veux pas remuer tout ça évidemment.
Et y a aussi une chose que je tiens à dire : même si tu es marqué à vie (on le serait pour moins que ça), j'admire la façon et la rapidité avec laquelle tu as su transformer l'horreur en passion, avec seulement 10 ans de recul. Franchement bravo.

A lire ton récit, des détails m'ont d'abord fait penser à une tornade et tu nous décris assez précisément ce qui semble bien être un nuage-mur rotatif, mais d'autres détails m'ont ensuite réorienté vers l'hypothèse d'un puissant microburst. Dans le genre vacherie, c'est pas mal non plus. Difficile à savoir en fait, et je me doute bien que sur le moment, ça devait être le dernier de tes soucis.
Je vais regarder voir ce que j'ai comme doc sur cette date.
Si j'en crois Chris, juin 95 a du être un mois particulièrement orageux sur le pays. Dans les Charentes, mes archives parlent de vagues orageuses à partir du 22 mais sans détails particuliers.
Tu devrais te renseigner auprès d'internautes du 76 dont certains ont même créé des sites. Ils devraient pouvoir te tuyauter. Je pense en particulier à Florent76 qui en plus des prévisions saisonnières semble s'intéresser de près aux évènements orageux violents et à leur recensement.

J'avais 8 ans en 95 mais je me rappelle très bien de ces violents orages ça devait être entre le 18 et le 22 puisque le feu de la St Jean était toujours dans ces dates là.

Baptiste, je voulais également saluer ton témoignage émouvant et captivant.

Allez puisque on est à raconter nos souvenirs d'orages en voici quelqu'uns de mon enfance:

Nous sommes en mai 1996. C'est la saison des grains ( fortes averses, activité électrique faible) La journée est plutôt ensoleillée et douce. Moi et mes amis de voisinage, passons l'après midi au bord de l'étang. (à 300m de chez moi) Etant déjà sensible par le temps, je suis bien sur le seul à jeter de tps en tps un oeil sur le ciel. Et soudain, un mur de Cb avec déjà des bases sombre limites violettes s'amoncelle sur les Vosges. Ca ne sent déjà pas bon. J' "émets" alors une sorte "d'avis aux orages" à mes amis. Et quelques coups de tonnerre rugissent au loin. On décide alors de lever le camp. Mais soudain, alors que nous nous mettons en route, je me retourne pour voi où en est l'orage et alors là, que vois-je ou plutôt que vois-je plus? La première crête au fond à littéralement disparue! Tout est blanc là haut et là, tout de suite je comprend: un mur de grêle fonce sur nous. Tout va prendre une allure surnaturelle. On commence à courrir, un éclair zèbre le ciel, et la seconde colline diparait, puis c'est au tour des premières maisons, le mur nous rattrape, encore 200m, la petite chapelle située à 400m derrière nous disparaît elle aussi ! A peine arrivés chz moi, que des grelons de la taille d'une cerise s'abattent sur la vallée. Peu d'éclairs ensuite. Le tout en 15min comme toujours...

T'étais gamin en 1996 ? Purée ça ne me rajeunit pas tout ça.

Ah ces courses sous la grêle ! Ton histoire montre aussi à quel point il faut avoir des connaissances de base pour ne pas se faire piéger et détaler à temps.
Pour ma part, j'ai quelques souvenirs musclés avec la grêle : notamment à Matha une traversée de champ avec le cartable sur la tête sous une très forte averse. Mes poignets se sont mis à saigner en quelques secondes !
Le dernier en date, c'est Villeurbanne qui me l'a offert : l'épisode orageux le plus costaud que j'ai pu vivre dans ma ville d'adoption, en 2003. Je me suis trouvé coincé sous un rebord de fenêtre, fouetté par la grêle et les rafales, à quelques mètres seulement de mon entrée d'immeuble. J'ai du rester ainsi au moins 5 minutes : impossible de franchir ces quelques mètres sans subir une lapidation en règle.
J'en rigole maintenant, mais sur le moment j'étais pas fier, coincé sous mon rebord de fenêtre.

Par contre, là où je rigole plus du tout même maintenant, c'est quand je repense à mon face à face terrifiant avec la tornade de Matha au moment où elle dépassait notre maison. Ici rien à voir avec le reste, c'est même le seul épisode météo violent qui m'ait réellement traumatisé. Le mot n'est pas trop fort.
En fait... quand je dis "la tornade", à cette distance évidemment, tu ne la vois pas dans toute sa hauteur. Ce sont uniquement les premières dizaines de mètres de hauteur que j'ai aperçu quelques secondes avant de fuir, alors qu'elle venait juste de nous frôler. Monstrueux, inimaginable. Une gigantesque masse noire de débris tourbillonnants qui te barre complètement le paysage. Le hurlement qui te vrille les oreilles, les sols les murs qui tremblent, la vitre secouée, les débris que tu vois encore filer devant ta fenêtre bien qu'à cet instant tu sois déjà sorti du buisson... Au fur et à mesure qu'elle s'éloignait, je ne lui voyais pourtant aucune limite vers le haut, et c'est seulement à la fin que je commençais à distinguer la véritable forme de la colonne qui ébauchait majestueusement son élargissement en hauteur, triangulaire.
J'ai 42 ans, mais j'ai toujours la boule à l'estomac et les larmes aux yeux quand j'évoque ça. Je ne suis pas un adulte qui évoque le souvenir d'une tornade, mais toujours l'enfant qui voit un monstre. Impossible d'ailleurs de décrire et transmettre l'impression que j'en ai, tout ce que j'ai pu écrire plus haut n'en exprime pas le 10ème.
A signaler quand même que j'ai eu eu la chance de m'en tirer indemne, concours de circonstances miraculeux. Aucun mort ou blessé dans la famille, seulement des dégâts matériels. ça fait partie des grands paradoxes des tornades. Et c'est là que mon souvenir diffère nettement de celui de Baptiste, beaucoup plus douloureux sur le plan humain.

En fait, j'ai pas mal de souvenirs mouvementés (orages, tornade, tempêtes...) lesquels hormis les orages de l'été 2003 à Lyon, me viennent tous de mon enfance et adolescence en Charente Maritime. Mais beaucoup d'entre eux restent vagues question dates et circonstances précises, d'abord parce qu'on était consignés à la maison en cas de tempête ou gros orages, et ensuite parce que maintenant ce sont des souvenirs lointains.

Pour en revenir à Baptiste et à son titre-question sur le mois d'août 95 en Seine Maritime, j'ai édité mon message plus haut en donnant quelques pistes. Désolé de ne pouvoir en dire plus.

C'est sur que ça doit être un sacré moment ça D'autant plus intense que c'est rare chez nous...

C'est quand même une drôle de passion, pas du tout comme les autres. On adore ça, parce que c'est beau, parce que c'est la nature, parce que c'est encore le seul truc qui échappe à l'homme, on fait les malins devant nos radars, on connait pas coeur les cas de tornades, mais lorsqu'on est devant le fait établi, ben souvent on en a une peur terrible. Même si là ça se passe à l'enfance mais je suis sur que si ça s'était produit aujourd'hui ça t'aurait également boulversé. Il suffit de voir les récits de tous ces gens confrontés à ça tous les ans.

Moi je sais très bien que si la foudre claque à moins de 2-3 km de moi j'en aurais une peur terrible. Et pourtant, chaque soir d'été, j'attend toute la nuit si il le faut, au milieu du jardin, les grandes vagues orageuses...

Je me souviendrais par exemple de la tempête de 99. J'avais 13 ans, j'en connaissais déjà un rayon sur tout ces trucs là, les rafales d'orages, les ouragans. Et pourtant, lorsque les fenêtres ont tremblées, lorsque le noyer centenaire s'est effondré, que les tuiles s'écrasaient partout, que les dizaines de sapins sont tomber provoquant un glissement de terrain, que le bruit du vent devenait une constance obsessionnelle, ben je me suis surpris à avoir peur, à me demander, whaou, et si j'y restait? Et puis après on se rend compte qu'on a vécu un truc extraordinaire et on se dit qu'on ne l'a pas vécu à sa juste valeur...

C'est très vrai tout ce que tu dis. Très belle description de notre ambivalence, à nous tous les passionnés. et je pense que Baptiste en dirait autant (d'ailleurs son silence est assourdissant dans ce topic. Baptiste ?? ).
Et si je dis "nous", c'est bien parce que c'est pareil pour moi. Enfin, ça commence seulement...

Citation :

Même si là ça se passe à l'enfance mais je suis sur que si ça s'était produit aujourd'hui ça t'aurait également boulversé.

Bien sûr, mais pas de la même manière, car à l'époque je ne savais pas du tout que ça pouvait exister. Et ça, ça change tout. La seconde d'avant, tu ne connaissais des "tornades" qu'un simple mot entendu autour de toi, sans avoir la moindre idée de ce que c'est, et l'instant d'après tu te retrouves confronté à une quasi F2 vue à 30-40 mètres. On a vu des baptêmes plus "en douceur" que ça... Y a vraiment de quoi rendre cinglé je peux vous l'assurer. La vision en prend une dimension surnaturelle, métaphysique. Tu te retrouves dans la situation de l'homme préhistorique terrorisé par les phénomènes naturels dont il ne sait rien.
J'ai vécu quelques autres évènements "adrénalinesques" (notamment un coup de foudre très proche quand j'étais ado, et bien sûr Martin en 99 dans la région la plus touchée par l'ouragan...). Mais je peux vous dire qu'aucun ne m'a autant marqué que cette foutue tornade !

Bonjour,à ce que je peux voir,pleins de personnes ont eut leurs passions déclenchés lors d'orage trés violent.Trés beau récit de nico et de chris.Vivre un moment comme ça est trés difficile à vivre car en plus,ce n'était vraiment pas prévue surtout en seine maritime.Cette peur que j'avais des orages jusqu'a ce moment là.Avant cette orage,à chaque fois même quand il faisait jour,je fermais mon velux et je me planquais sous mon lit en attendant que ça passe.Je supportais trés mal le tonnerre et les orages jusqu'en 1996 pratiquement,le temps de me remettre du jour tragique de juin 1995.Bref quelque fois,les peurs déclenchent la passion et maintenant,dés qu'il y a un orage: je sors,je suis capable de faire 300km pour aller le chercher afin de l'affronter différemment que dans le passé.Voir pourquoi ce fut terrible chez moi,qu'es qui à provoquer ce moment horrible.

A toute

baton66 a écrit:

afin de l'affronter différemment que dans le passé.

Je crois que c'est exactement ce qu'il faut faire. Changer les circonstances et le contexte, car ce sont eux souvent qui par association d'idées font naître les mauvais reflexes de peur.
Difficile de me mettre à ta place, mais je crois que dans ton cas comme dans le mien, le fait d'aller volontairement traquer les orages ou les tornades, ça joue beaucoup. Etant petit, on a subi l'évènement de manière passive, impuissants devant la violence et la menace. Y aller volontairement casse complètement ce contexte, et permet de voir la chose sous un nouveau jour.
J'ai souvent discuté avec d'autres posteurs à des stades différents de progression dans le vécu de leur peur et l'apparition de la passion. A la fois on retrouve les mêmes points communs et en même temps chacun réagit en fonction de sa personnalité... et du phénomène incriminé (très souvent la foudre ou les orages).